Les causeuses ou les bavardes Camille Claudel

1897
Marbre-onyx, Bronze
H. 45 cm ; L. 42,2 cm ; P. 39 cm

Dans sa lettre de 1893 à son frère Paul, Camille Claudel évoque un petit groupe de trois personnages, en écoutant un autre, derrière un paravent. Inspirées peut-être d’une scène saisie au vol dans un wagon de chemin de fer, Les Causeuses sont présentées, dans leur version en plâtre, au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts de 1895, puis en 1897, dans une version en onyx et bronze.

Présentée comme une Étude sur nature, titre qui lui est donné à l’exposition de 1895, l’œuvre est une des plus originales de Camille Claudel. La version du musée Rodin accentue l’aspect précieux et japonisant de ce groupe de femmes, proches par leur posture de commères gourmandes et curieuses, mais lointaines en même temps en raison de leur nudité, du léger prognathisme de leurs visages et de leurs chevelures. Dans certaines versions, cette dernière tend à devenir un objet quasi autonome qui accentue l’étrangeté de cette scène pourtant familière. D’autres versions de la même œuvre existent dans des collections publiques et particulières dans différents matériaux.