"Yeux d’une draperie, sont les points où se cassent les plis. Le caractère général de la forme des yeux est déterminé par la nature de l’étoffe et le volume de la draperie. Pour ne pas s’y tromper, le peintre doit consulter le modèle, dans son étendue ordinaire. C’est dans les yeux des plis des étoffes que les artistes ont occasion d’exprimer la forme la plus sentie de leurs draperies, par la touche et par l’effet des lumières et des ombres. C’est par les yeux que les étoffes se caractérisent ; ils sont aigus dans le taffetas et le satin, plus ronds dans la serge ou le drap, plus fins dans les lignes et autres étoffes molles et très légères. Ainsi, il n’y a pas de manière unique qu’on puisse choisir exclusivement pour les yeux des étoffes ou des draperies, parce que la nature en offre de très variés.
Le genre de l’histoire n’est pas susceptible de ces différences, parce que les anciens se servaient des mêmes étoffes ; cependant elles devenaient différentes suivant leurs usages, le sexe et le rang des personnages qui s’en revêtaient ; ainsi, un artiste peut toujours varier les yeux dans les plus de ses étoffes, et suivre en cela les exemples que lui fournissent la peinture et la sculpture antiques ." source
Jésus au milieu des Docteurs Ingres :
"Jamais artiste, statuaire ou peintre, nous n’en exceptons ni Phidias, ni Raphaël, ni Léonard de Vinci, n’a creusé le pli d’un œil d’un ciseau ou d’un pinceau plus sûr, ne l’a fait filer d’un jet si noble, l’élargissant, le rétrécissant, le suspendant autour des formes, comme une caresse ou une glose du contour." Théophile Gautier source