Montage d’une toile brute sur châssis

C’est l’ouvrage « Le métier du peintre »de Pierre Garcia qui  m’a principalement servi de guide cette fois encore.

Mais pour commencer, concernant la toile de lin brute :
– décatir ou pas ? Les avis sont partagés …les apprêts utilisés aujourd’hui diffèrent sans aucun doute de ceux d’autrefois.

La toile ne doit pas être décatie (apprêt enlevé par lavage ou autre), sinon elle deviendrait perméable et la colle passerait à travers la toile. Plier la toile de lin et la frapper au marteau sur le sol, pour la casser, sinon, la colle va fuser de partout.Claude Yvel

Fournitures :
 un morceau de toile de lin non décatie
baguettes chanfreinées pour châssis ou encore  ici
une agrafeuse manuelle
Pince à tendre
une paire de ciseaux

Un peu de couture !

La toile est découpée en tenant compte du droit fil : les fils de trame (horizontaux)et de chaîne (verticaux, parallèles à la lisière) doivent former des perpendiculaires parfaites et ne présenter aucune distorsion. Le droit fil est parfois appelé « sens chaîne ».

Une toile droit fil, exposée par accident à une atmosphère extrêmement humide, sortira sans dommage de cette épreuve, car les différentes tensions s’annuleront. Une toile à l’origine mal tendue, dans le même cas de figure, verra ses déséquilibres s’amplifier, puis provoquer des accidents. P.Garcia

S’il y a une grande différence entre la longueur et la largeur (format Marine par exemple) il est préférable de choisir le sens chaîne  pour la plus petite dimension.

Pour les dimensions nécessaires il faudra tenir compte de l’épaisseur du châssis : prévoir de 5 à 8 cms de plus sur les 4 côtés.

Couper aux dimensions en suivant un fil en hauteur comme en largeur.

Ensuite après avoir posé le châssis correctement sur la toile, côté chanfrein contre la toile, les fils de trame et de chaîne bien parallèles aux côtés, relever l’ensemble à champ sur un bord et  placer une agrafe de maintien (sans l’enfoncer définitivement) aux 2 coins un peu avant l’angle (faire de même pour les autres coins). Ces agrafes provisoires de maintien  seront remplacées par les agrafes définitives.

Agrafe préalable de maintien

Commencer l’agrafage et la mise en tension à l’aide de la pince : la tension doit être très faible pendant le premier agrafage central du bord le plus court. Deux autres agrafes sont mises en place de la même façon de part et d’autre de la première.
La tension sera plus soutenue et régulière pour les points symétriques opposés sur le bord antagoniste et ainsi de suite sur tout le tour du châssis.

edit :
Il faut bien comprendre que, pour que deux tensions opposées soient égales, il faut qu’à l’origine la première tension ait été plus faible que la seconde. Paradoxalement, pour que le résultat  de deux tensions soit équilibré, il faut additionner deux tensions inégales.P.Garcia

Finir par le pliage et la fixation des 4 coins.