Archives de catégorie : Savoir-faire

Comment tailler les crayons ?

Je suis droitière : je prends mon cutter de la main gauche, je le tiens fermement en prenant appui avec mon bras posé sur la table et je ne bouge plus ! Ensuite je tiens le crayon dans ma main droite et je le fais tourner au fur et à mesure sous la lame, c’est mon pouce qui maintient le dos de la lame mais c’est le crayon que je déplace. Cela peut paraitre bizarre mais en faisant ainsi il y a beaucoup moins de pression sur la mine et le risque de casse s’en trouve fortement réduit:) Je finis en frottant éventuellement sur une toile émeri fine : pointe en biseau, en aiguille fine, etc…

Pour le fusain, la sanguine, la pierre noire (uniquement sous forme de crayons), je me contente de dégager la mine de son bois avec le cutter ensuite j’utilise une râpe électrique (type Scholl) : c’est la mine que l’on passe sur la râpe fine et non l’inverse. Pour finir, on peut effiler la pointe au papier de verre fin.

Encollage à la colle de peau d’une toile brute

Une fois la toile de lin montée sur son châssis et parfaitement tendue, la méthode d’encollage à la colle de peau se fait traditionnellement à chaud au spalter (ou mieux au sabre à enduire) et à plat. Une spatule coudée inox à pâtisserie peut faire le job !

Pour un encollage régulier, il est conseillé de pratiquer l’application par zones carrées successives –> procédé de recouvrement dit « en damiers ».

Le geste doit être rapide, la couche fine et  il est préconisé d’éviter à tout prix (dixit Pierre Garcia ) que la colle ne passe de l’autre côté pour des questions d’irrégularité de tensions. Autant dire que c’ est quasi « mission impossible »… en tout cas, pour moi !!

Aussi, j’ai donc décidé de tester l’idée, un peu saugrenue voire contestable, selon laquelle il était possible d’étaler la colle sous sa forme gélifiée à température ambiante et en utilisant la chaleur des mains pour lisser…

Pour commencer, j’utilise une petite spatule en plastique pour étaler le plus régulièrement possible la colle de peau. Je procède  par petites zones successives  afin de garnir toute la surface puis je lisse très doucement l’ensemble avec la main bien à plat : dès le premier passage et après séchage, la toile est restée parfaitement tendue et je constate un petit scintillement régulier sur toute la surface qui (toujours d’après P.Garcia) montre que l’encollage a été correctement exécuté 🙂 🙂

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Montage d’une toile brute sur châssis

C’est l’ouvrage « Le métier du peintre »de Pierre Garcia qui  m’a principalement servi de guide cette fois encore.

Mais pour commencer, concernant la toile de lin brute :
– décatir ou pas ? Les avis sont partagés …les apprêts utilisés aujourd’hui diffèrent sans aucun doute de ceux d’autrefois.

La toile ne doit pas être décatie (apprêt enlevé par lavage ou autre), sinon elle deviendrait perméable et la colle passerait à travers la toile. Plier la toile de lin et la frapper au marteau sur le sol, pour la casser, sinon, la colle va fuser de partout.Claude Yvel

Fournitures :
 un morceau de toile de lin non décatie
baguettes chanfreinées pour châssis ou encore  ici
une agrafeuse manuelle
Pince à tendre
une paire de ciseaux

Un peu de couture !

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La restauration de tableaux

« On appelle restauration d’oeuvre d’art, toute technique visant à la remise en état « à l’identique » du patrimoine mobilier ou immobilier en conformité avec la vérité historique. La notion « à l’identique » est entendue comme précisée plus bas, c’est à dire en conformité avec la vérité historique ; c’est-à-dire sans transformation de « l’idée d’origine », sans interprétation aucune. L’identique est ici un identique ayant vécu, tout comme un être est toujours lui-même plus tard dans sa vie, l’oeuvre doit toujours être elle même, c’est à dire elle et son vécu. »  source

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