L’art naïf : une façon d’être…

« Ce n’est qu’à la fin du XIXème siècle que l’art naïf a été véritablement reconnu et apprécié. Le terme de « naïf » a été employé la première fois pour qualifier les œuvres du Douanier Rousseau (1844-1910), qui se fit connaître avec éclat lors de la fondation du Salon des Artistes indépendants en 1885. A l’époque, plusieurs artistes, tels les Impressionnistes, s’opposaient à l’académisme régnant : un contexte artistique favorisant la recherche de l’originalité.

L’art naïf suscite, dans un premier temps, le mépris. Il n’est ni conforme aux préceptes de l’Académie, ni adepte des recherches abstraites du début du vingtième siècle. Néanmoins, les désavantages de l’industrialisation, ainsi que la fin de la première guerre mondiale, et la prise en conscience de la valeur humaine, apportent un changement dans l’attitude générale des artistes et des critiques, à l’égard de la peinture représentative.

Ainsi s’organise, en 1928, la première exposition d’art naïf, par Wilhelm Uhde, à Paris. Elle réunit les œuvres de cinq peintres dits  » du Cœur Sacré  » : Le Douanier Rousseau, Louis Vivin, Séraphine de Senlis, André Bauchant et Camille Bombois. A la même époque, le mouvement naïf prend également une ampleur internationale surtout aux Etats-Unis, en ex-Yougoslavie et à Haïti.

Depuis les débuts du siècle dernier, cet art ne cesse de s’étendre à travers le monde, et suscite un vif intérêt. Il n’est plus considéré comme un genre mineur mais comme un art authentique.

…un art qui se veut modeste

 Les artistes dits naïfs sont pour la plupart autodidactes, et issus de milieux modestes (paysans, ouvriers…). Souvent ils choisissent de rester dans l’anonymat, bien que quelques-uns aient connu la notoriété. Leurs œuvres sont des produits de l’instinctif, de l’empirique et du spontané, reflétant leur sensibilité propre. Elles refusent de se conformer à une théorie artistique, et ne se réclament d’aucune influence. Chacun de ces artistes se constitue son propre langage. » MIDAN
Exposition jusqu’au 14 février 2014 –> dossier pédagogique

Jean Deletre

J’ai vu son travail à plusieurs reprises lors d’expositions dans ma région. J’aime particulièrement son humour et bien sûr son habileté 😉

Martha Kolodziej, une artiste rencontrée à ce même Festival d’Art Naïf (dont elle a été co-fondatrice avec son mari).

 

 

 

 

Une réflexion au sujet de « L’art naïf : une façon d’être… »

  1. Ping : Isabelle Clere

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