Voilà bien une exposition que je n’allais surtout pas manquer 🙂
Il y a un tel concentré de beauté que mes mots sembleraient bien pauvres pour décrire les sensations ressenties …Il m’a été très difficile de me détacher d’un tableau pour passer au suivant car les scènes m’ont enveloppée et littéralement absorbée.
Je garde encore en mémoire le rendu des couleurs, les scintillements de lumière (notamment dans La Laitière qui, exposée proche de la Dentellière, lui vole la vedette!!), le traité des matières comme le satin, les tapis dont on sent la douceur de chaque point, la fourrure, les broderies d’or et d’argent sur le bas des robes …Et ce cadre doré dans le tableau de Metsu semble presque plus vrai que celui qui encadre l’œuvre elle-même !
Les représentations virtuelles sont à « mille lieues » de la réalité comme le petit bijou de 16cms par 12 de Frans van Mieris.
J’ai juste pris quelques notes rapides sur place et misé sur ma mémoire visuelle pour les retrouver sur le net en acceptant le risque possible d’erreur (s)…
Depuis très longtemps je rêvais d’aller en terre flamandenéerlandaise admirer les oeuvres de tous ces grands maîtres : un moment inoubliable en approchant au plus près « La Joconde du Nord » bien que les sensations fussent quelque peu amoindries par sa protection de verre…
Un merveilleux séjour dont voici différents moments :))
Musée Mesdag La Haye
Hendrik Willem Mesdag
Aquarelle et craie sur papier
Superbe exposition : parcours chronologique, les œuvres sont présentées sur fond très sombre et parfaitement éclairées mettant en valeur la tempera très colorée et l’or 🙂 Un printemps à Sienne : regard contemporain de François Rouan …un patronyme de circonstance !
Voir les sections
Mémo :
Tempera sur bois de peuplier : gesso et toile de lin marouflée, vernis au blanc d’oeuf La dorure : gravure du dessin à la pointe sèche (technique des icônes) Mandorle–>Le jugement dernier Perspective hiérarchique Vierge hodigitria : position de la main droite –> celle qui montre le chemin Vierge à l’enfant Simone Martini : évolution dans le traité des drapés (sur l’enfant) des modelés des visages, présence du voile transparent, humanisation (gestes enveloppants plus maternels)
N.B. Les « effacements » de certains personnages ne sont pas tous dus à l’usure mais à une dégradation volontaire de l’époque : vandalisme rituel effectué par les fidèles pour montrer leur désapprobation de la représentation des figures du mal, des damnés…
Si le XVIIIe siècle français constitue dans le domaine du dessin l’un des points forts des collections rouennaises, cette partie des fonds n’avait jamais été l’objet d’une exposition ou d’une publication spécifique. Le musée des Beaux-Arts présente dans les salles d’exposition temporaire un ensemble exceptionnel de 150 feuilles qui comptent parmi les pièces les plus précieuses des collections municipales et qui, pour beaucoup, n’ont jamais été montrées au public.
De Watteau à David, en passant par Boucher, Fragonard ou Hubert Robert, l’exposition déroule un panorama exceptionnellement riche, dont la variété doit beaucoup à la place importante des dessins en couleurs : pastels, aquarelles, gouaches, trois crayons… Une quinzaine de tableaux, ainsi que des sculptures, des livres illustrés et des estampes, provenant des plus prestigieuses collections françaises viennent enrichir la présentation, en explicitant la place centrale du dessin dans la création artistique du Siècle des Lumières.
…une mise en ligne d’un millier de dessins français du XVIIIe conservés au musée des Beaux-Arts, réalisée par tranches en 2014-2015.
En attendant , voici un petit aperçu lors de ma visite :
Le jardin des sculptures
Jean-Bernard Toro (1661-1731)
lavis gris sur une esquisse à la pierre noire
Jean Antoine Watteau (1684-1721)
Sanguine, pierre noire et rehauts de craie blanche
Jean-Baptiste Deshays (1729-1765)
Pierre noire et rehauts de craie blanche sur papier gris
Michel-François Dandré-Bardon (1700-1778)
Jean-Honoré fragonard (1732-1806)
sanguine
Charles-Joseph Natoire (1700-1777)
Plume et encre brune, lavis brun et gris sur une esquisse à la pierre noire
Jean-Baptiste Deshays (1729-1765)
Pierre noire et rehauts de craie blanche sur papier gris-beige
Charles Parrocel (1688-1752)
sanguine
Joseph-Marie Vien (1716-1809)
Pierre noire et rehauts de craie blanche sur papier bleu
Joseph Barthélémy Le Bouteux (1742-1775)
sanguine brûlée
Hubert Robert (1733-1808)
sanguine
Louis-Jean Desprez (1743-1804)
gouache
Jean-Pierre Laurent Hoüel (1735-1813)
gouache, plume et encre noire, sur une esquisse à la pierre noire
Jean-Pierre Laurent Hoüel (1735-1813)
Huile sur toile
Jean-Baptiste Huet (1745-1811)
mine graphite, encre brune et lavis brun
Victor-Jean Nicolle (1754-1826)
plume et encre brune, lavis brun
Carle Vanloo (1705-1765)
sanguine
attribuée à Jean-Baptiste Greuze (1725-1805)
sanguine
-Louis Claude Vassé (1717-1772)
sanguine
Claude Joseph Vernet (1714-1789)
pierre noire, plume et encre noire, lavis gris
Jean-Jacques de Boissieu (1736-1810)
encre grise appliquée à la pointe du pinceau, lavis gris, rehauts d’aquarelle rose et bleue
Olivier Le May (1734-1797)
plume et lavis brun sur traces de pierre noire
…ci-dessous, quelques oeuvres du musée hors exposition :
Albert Fourié(1854-1937)
Huile sur toile « …Et il fut longtemps à se rappeler ainsi toutes les félicités disparues, ses attitudes,ses gestes, le timbre de sa voix. Après un désespoir il en venait à un autre, et un jour, intarissablement, comme les flots d’une marée qui déborde. » (Texte accompagnant le tableau sur le catalogue du salon de 1883)