« On appelle restauration d’oeuvre d’art, toute technique visant à la remise en état « à l’identique » du patrimoine mobilier ou immobilier en conformité avec la vérité historique. La notion « à l’identique » est entendue comme précisée plus bas, c’est à dire en conformité avec la vérité historique ; c’est-à-dire sans transformation de « l’idée d’origine », sans interprétation aucune. L’identique est ici un identique ayant vécu, tout comme un être est toujours lui-même plus tard dans sa vie, l’oeuvre doit toujours être elle même, c’est à dire elle et son vécu. » source
Le genre satirique dans la peinture flamande.
Le luminisme
« La première intuition du luminisme, c’est-à-dire du rôle de la lumière dans l’organisation cohérente des formes par le jeu des valeurs tonales, s’exprime à Venise à partir des leçons recueillies par Antonello de Messine chez les Flamands.
Si Léonard de Vinci sait exploiter avec une géniale aisance les mystérieux pouvoirs de l’ombre et de la lumière — du noir et du blanc —, c’est dans l’œuvre de Giovanni Bellini que s’accomplit la mutation profonde qui allait, à plus ou moins brève échéance, renouveler la peinture occidentale. Giorgione en saisit d’emblée la portée et les implications diverses, presque contradictoires : ainsi, dans la Pala de Castelfranco (1504), la lumière qui baigne le paysage modèle le visage de la Vierge, donne leur volume aux plis de sa robe et s’accroche en éclats luisants sur la cuirasse de saint Libéral, elle unifie une composition qui représente une vision arrêtée dans le temps. Dans L’Orage (Académie, Venise), au contraire, c’est la nature saisie à l’instant où l’éclair envahit l’espace, fait surgir les formes, décompose les couleurs. Continuer la lecture de Le luminisme
L’œuf cassé
Délicatesse de goût et délicatesse de passion
« Triomphe de la sensibilité, la délicatesse est au bord de l’abîme de la sensiblerie. Le philosophe empiriste anglais, David Hume, distingue ainsi entre la délicatesse de passion (une trop grande sensibilité) et la délicatesse de goût qu’il s’agit, elle, de cultiver pour apprécier le beau. Le sensible pourrait ainsi cesser de pâtir de ses émotions trop vives en s’habituant à apprécier les belles choses et dompter ses réticences à la fréquentation de l’agréable. »
Et pour aller plus loin :
« Chacun ses goûts, n’est-ce pas ? et pourtant, tous les goûts ne se valent pas… Comment se fait-il que tout un chacun souscrive spontanément à ces deux évidences pourtant contradictoires ? Comment affirmer que des goûts et des couleurs, on ne discute pas, sans pour autant consentir à ce que toutes les opinions se valent ? » Source