Archives de catégorie : Dossiers : techniques et matériaux

La lumière et les vernis…

1 La présentation et la perception de l’oeuvre ; leurs conséquences sur la restauration.

 » La peinture à l’huile possède la merveilleuse propriété de conduire la lumière dans les profondeurs des couches picturales. Les vernis traditionnels étaient formulés pour renforcer et compléter cet effet esthétique capital.
L’auteur passe en revue les erreurs qui faussent la perception des tableaux dans nos musées, comme l’emploi de vernis minces et incolores ou des vernis synthétiques qui bloquent le passage de la lumière.
Les qualités d’une œuvre à l’huile ne peuvent s’apprécier pleinement que si elle est placée sur un mur de couleur absorbante et sous un éclairage dirigé, assez chaud : c’est le contraire de la présentation moderne sur fonds clairs et sous un éclairage zénithal diffus, malheureusement pris pour idéal aujourd’hui.
L’auteur propose de prendre comme modèle les ateliers des artistes où sont réunis les meilleures conditions de présentation de leurs œuvres. » source

–>à lire ici

 Dossier SagaScience du CNRS –> La diffusion de la lumière

2 Le rôle pictural des vernis anciens et le principe de leur conservation .

« Une visite dans les salles du Louvre permet d’étudier plusieurs peintures possédant encore un vernis ancien et d’autres œuvres qui, après un nettoyage poussé, en sont dépourvues.
Pourquoi ces dernières apparaissent-elles aplaties, sans cette qualité de profondeur qui caractérise toujours les autres ? Pourquoi y voit-on surgir la matière peinte brute, telle que sur une palette, à la place des effets variés de tissus, de peau, d’air, traduits par le peintre ?
Les raisons sont à trouver dans la nature des vernis traditionnels : leurs caractéristiques optiques, leur épaisseur enrobante et leur léger jaunissement qui est l’évolution normale de leur teinte. Ils complètent une structure picturale classique qui sans eux ne fonctionne plus correctement. Ou même fonctionne à l’inverse des intensions artistiques du peintre lorsqu’on les a remplacés par des vernis incolores, ultra-minces et très souvent synthétiques. »

A la recherche de la peinture ancienne –> à lire ici.

 

De la loi du contraste simultané des couleurs

« La loi du contraste simultané des couleurs a été énoncée en 1839 par le chimiste Eugène Chevreul dans un ouvrage intitulé De la loi du contraste simultané des couleurs et de l’assortiment des objets colorés, où il analyse la lumière et la couleur. À l’usage du peintre, on retiendra le ton local : la couleur propre d’un objet. Ce ton local, selon Chevreul, n’existe pas en soi, mais il est dépendant de la couleur des objets environnants. Ainsi toute couleur perçue appelle sa complémentaire pour exister. L’œil a tendance à appeler la couleur manquante, la complémentaire pour former un équilibre neutre dans notre cerveau.

D’autre part, à partir de deux taches de couleurs différentes, l’œil opère ce que l’on appelle un mélange optique, c’est-à-dire que ces deux couleurs (ou plus), distinctes sont perçues simultanément comme une combinaison, une fusion en une nouvelle couleur.

Ce principe a notamment été utilisé par les impressionnistes et les pointillistes. Elle a aussi énormément inspiré Robert Delaunay. Au lieu d’employer un vert mélangé sur la palette (mélange mécanique), ils appliquaient sur la toile une touche de jaune juxtaposée à une touche de bleu, de façon que la couleur se mélange par simple perception : d’où le terme mélange optique.

Cette découverte toujours valable, est abondamment utilisée dans les procédés de reproduction photomécanique (sérigraphie, imprimerie…). Les surfaces colorées sont décomposées en points ou en trames de couleurs séparées (trois couleurs primaires + le noir = la quadrichromie), qui se fondent dans l’œil du spectateur. » Wikipédia

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Blanc de plomb

Le pigment

« Le Blanc d’Argent, ou blanc de Plomb, est le plus ancien et celui qui garde le plus de souplesse dans le temps (ne devient pas cassant, même après 80ans !). Il sèche rapidement grâce à l’action siccative du plomb qui agit en profondeur (et non action siccative superficielle très néfaste). Il est plus couvrant que le Zinc et plus souple que le Titane. Il ne noircit qu’en présence de sulfure (H2S atmosphérique ou pigments de Cd de mauvaise qualité)
Il est toxique par ingestion ou par inhalation de pigment pur (pas sous forme peinture) , et ne pose donc aucun problème pour une utilisation normale en peinture artistique. » source

Un procédé fabrication
Autre méthode
Equivalent moderne du blanc de plomb ou céruse
Une poudre médicale Egyptienne

L’invention d’une chimie pour la beauté : Philippe Walter

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