À la fin du magnifique livre « Souvenirs« , l’artiste écrit ceci :
« J’ai désiré placer à la fin de ce volume les conseils que j’ai écrits pour ma nièce, madame Le Franc, qui peuvent être utiles aux femmes qui se destinent à peindre le portrait. »
Alain Yvars, qui a eu la généreuse idée de relater quelques extraits du tome troisième de l’ouvrage, m’a donné envie de partager à mon tour une partie des conseils donnés par cette merveilleuse portraitiste.
« Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage… » –> Quatre fois j’ai remis un support vierge sur mon chevalet pour venir à bout cette nature morte !!
La toute première version ne me satisfaisait pas du tout 🙁
Aussi après une cascade de ratages et autres tracas voici enfin l’ultime version :
« Boelema de Stomme, ou Boelsema de Stomme Maerten, est un peintre de natures mortes, qui vécut à Louvain au cours du 17e siècle. Cette œuvre est typique d’un courant de la production hollandaise de cette époque, désigné alors sous le nom de « petit banquet monochrome » : représentation, dans des coloris restreints et une facture lisse, de restes d’un repas frugal à connotation symbolique. L’homme est mortel et fragile comme l’écorce du citron que l’on pèle. »
Maerten Boelema de Stomme ((baptisé àLeeuwarden, le 17 Février, 1611– décédé à Haarlem, 1644) est un peintre de l’époque de l’âge d’or hollandais.
Son surnom « stomme » signifiant « stupide (ou silencieux) » lui vient de son handicap car il était muet. Il a été l’élève de Willem Claesz Heda de 1642 à 1644 date de sa mort : force est de constater que son habileté était grande compte-tenu du peu de temps de sa formation dont on ne sait rien avant qu’il ne devienne élève-membre de la Guilde de St Luc à Haarlem… Il fera une vingtaine de natures mortes.