Cette œuvre se trouve au musée des Beaux-Arts de Rennes
« Avec ce médium, le peintre donne à ses figures l’apparence de la vie qui anime ses modèles. » En fait, à travers ces couleurs et ce médium, qualifié par Arasse d’« infime goutte de vie », ce sont tous les concepts de la physico-chimie de la peinture qui transparaissent. En particulier, l’ajout d’un tel gel va pouvoir modifier la fluidité de la matière picturale, la saturation de la couleur et produire des effets spécifiques sur l’œuvre finale tels qu’une matière lisse et brillante ou un empâtement qui révèle une texture grâce au mouvement du pinceau durant le geste du peintre. Aujourd’hui, la reconstitution de ces produits, en suivant des procédés décrits de manière plus ou moins précise dans des livres de recettes, combinée à l’analyse de leur propriétés rhéologiques, nous renseignent sur l’écoulement de la matière picturale sous l’effet du pinceau, la formation du film de peinture et son séchage, et de là, sur les motivations qui ont conduit à ces formules chimiques souvent complexes. Par exemple, pour s’en tenir à cette matière sous forme de gel sur la palette de Van Heemskerck, la propriété thixotrope du produit fait que la peinture va s’écouler doucement et facilement sous le geste du pinceau puis, lorsque la main se relèvera, que la matière restera en place et ne s’écoulera plus. « source
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