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Nature morte au citron d’après Maerten Boelema de Stomme

« Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage… » –> Quatre fois j’ai remis un support vierge sur mon chevalet pour venir à bout cette nature morte !!

La toute première version ne me satisfaisait pas du tout 🙁
Aussi après une cascade de ratages et autres tracas voici enfin l’ultime version :

Huile sur bois 36,5x45
Huile sur bois 36,5×45
détail
détail

L’original ci-dessous se trouve au musée des Beaux-Arts de Reims.

Nature morte au citron Boelema de Stomme, Musée des Beaux-Arts de Reims
Huile sur bois 44,8 x 38,9

« Boelema de Stomme, ou Boelsema de Stomme Maerten, est un peintre de natures mortes, qui vécut à Louvain au cours du 17e siècle. Cette œuvre est typique d’un courant de la production hollandaise de cette époque, désigné alors sous le nom de « petit banquet monochrome » : représentation, dans des coloris restreints et une facture lisse, de restes d’un repas frugal à connotation symbolique. L’homme est mortel et fragile comme l’écorce du citron que l’on pèle. »

Maerten Boelema de Stomme ((baptisé à Leeuwarden, le 17 Février, 1611 décédé à Haarlem, 1644) est un peintre de l’époque de l’âge d’or hollandais.
Son surnom « stomme » signifiant « stupide (ou silencieux) » lui vient de son handicap car il était muet. Il a été l’élève de Willem Claesz Heda de 1642 à 1644 date de sa mort : force est de constater que son habileté était grande compte-tenu du peu de temps de sa formation dont  on ne sait rien avant qu’il ne devienne élève-membre de la Guilde de St Luc à Haarlem… Il fera une vingtaine de natures mortes.

Still life with nautilus cup
Autres œuvres à voir   ici

Le dessin à la pointe d’argent

Dürer's Father's Self-portrait
Dürer’s Father’s Self-portrait

« Technique très ancienne, connue depuis l’Antiquité, consistant à tracer les lignes du dessin avec un stylet métallique pointu en argent, or, cuivre ou plomb, sur des supports (papier ou parchemin) préalablement enduits au pinceau d’une préparation spéciale à base de pigments de couleur et de blanc d’Espagne ou de poudre d’os liés par une colle. La pointe d’argent, employée sur des papiers teintés, ainsi préparés, laisse une marque grise, qui s’oxyde en brun avec le temps. Le trait, précis et délicat, ne peut s’effacer ; il s’agit d’une empreinte qui s’inscrit en creux sur la feuille. Les ombres ne peuvent être obtenues qu’à l’aide de hachures parallèles ou croisées. Des rehauts de blanc, exécutés à la gouache, appliqués au pinceau ou à la plume, sont souvent associés à ce procédé, qui fut utilisé avec virtuosité par les artistes de la Renaissance, notamment par Dürer. » source

Le trait métallique de Dürer

Il est préconisé d’utiliser de l’argent recuit (plus doux) plutôt que l’écrouis (plus dur) : ce medium étant tout nouveau pour moi, j’en ai commandé un de chaque pour me rendre compte de la  différence. Lors de ma première « expérimentation », j’ai constaté que le recuit laisse une trace  plus « marquée » et l’écrouis une trace plus légère…toute proportion gardée 😉

Cet artisan sérieux propose un produit d’excellente qualité, le conditionnement protège parfaitement l’article et le délai est respecté : bref,  à recommander sans hésitation 😉 🙂
–> Il faut cependant le contacter pour lui indiquer la qualité souhaitée car pour le moment le site ne donne pas cette indication 🙂

Le papier préparé légèrement abrasif accroche les fines particules du métal.

Technique décrite (en anglais) :
part 1
part 2
 

Pour info : bientôt deux expositions à venir

Tour d’horizon parmi les oeuvres  (liste non exhaustive!)

Je vous souhaite une jolie balade …minimongol

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