Dessiner le battant ouvert d’une porte ou d’une fenêtre

« Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée » a écrit Alfred !

Vilhelm Hammershøi
Vilhelm Hammershøi

 

Mais comment la dessiner si elle est entrouverte pour qu’elle soit ni trop petite, ni trop grande pour son encadrement d’origine ?

La fenêtre impossible ! Cornelis Norbertus Gysbrechts

La partie mobile d’une porte, d’une fenêtre, d’un couvercle de coffret (ou même les pages d’un livre ouvert)reliée à une partie fixe par des gonds ou une charnière décrit dans son mouvement un arc de cercle .

Ci- dessous, toutes les pages déployées devraient se mouvoir dans le demi-disque : certaines se trouvent pourtant en dehors de celui-ci ! source

Composition au livre ouvert. Huile sur panneau de chêne Source

Le rectangle (représentant cette partie mobile)  tourne autour d’un de ses côtés et décrit la surface  latérale d’un cylindre appelé cylindre de révolution.

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Technique mixte alternée : maigre sur gras !

L’art des superpositions : mariage de deux contraires

Définition de la technique mixte alternée

« Plusieurs indices laissent penser que les peintres du Moyen Âge avaient remarqué très tôt les bonnes qualités de liants des huiles, et qu’ils utilisaient souvent des liants sous forme d’émulsions. Il y avait là sans doute relation de cause à effet : la térébenthine, seul solvant qui aurait permis de fluidifier des huiles trop visqueuses pour être travaillées, n’est arrivée en Europe qu’assez tardivement. Seule la mise en émulsion des huiles permettait de la manipuler. » Pierre Garcia

« Le problème se posait ainsi pour Van Eyck : comment éviter l’attente du séchage sans sacrifier la luminosité et la solidité du tableau. Les deux peintures qu’on employait depuis plusieurs siècles se repoussent mutuellement. La détrempe accepte bien l’huile mais il faut après bien la sécher et dégraisser pour que la couche d’huile accepte de nouveau la détrempe. Il n’était pas question de terminer à l’huile. Pour cela les peintres étaient de trop bons techniciens. Les Van Eyck étaient des alchimistes, ce qui explique la rigueur de leur raisonnement. Il s’agit de rapprocher deux contraires. Van Eyck rend la tempera plus grasse et l’huile plus maigre. » (d’après les travaux d’Ernst Bergerextrait de l’ouvrage de Nicolas Wacker « La peinture à partir du matériau brut »

Pour info : trois ouvrages en ligne d'Ernest Berger mais... en langue allemande !
 1   : Sources et technique de la fresque, de la peinture à l'huile et à la détrempe du Moyen Âge: de la période byzantine jusqu'à l'invention de la peinture à l'huile par les frères van Eyck
 2   : Contributions à l'histoire du développement de la technique de peinture
 3  : La technique de peinture de l’antiquité: après les sources, les recherches, les analyses chimiques et les tentatives personnelles

Le procédé est décrit dans l’ouvrage de  Nicolas Wacker  et dans celui de Patrice de Pracontal « Lumière, matière et pigment Principes et techniques des procédés picturaux« . C’est ce dernier qui m’a principalement servi de guide : je relate ici dans les grandes lignes  ce que j’ai pu expérimenter à ce jour 🙂

La composition de certaines préparations a été adaptée à ma convenance et donc donnée à titre indicatif.

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L’art du dessin : pratiques du dessin du XVIe siècle à nos jours

Une saison dessin  : exposition au musée des Beaux-Arts de Rouen jusqu’au 11 février 2019

L’ŒIL ET LA MAIN – CHEFS D’ŒUVRE DU DESSIN FRANÇAIS DES 16e ET 17e SIÈCLES

« Après l’exposition Trésors de l’ombre, Chefs-d’œuvre du dessin français du 18e siècle (2013-2014), le musée poursuit la mise en valeur de ses collections d’arts graphiques, en s’attachant cette fois aux cent cinquante ans qui précèdent. Avec plus de huit mille dessins, le musée des Beaux-Arts abrite l’un des plus riches cabinets d’arts graphiques en dehors de Paris. Le 17e siècle français y tient une place centrale, moins par le nombre que par l’exceptionnelle qualité de certaines feuilles qui comptent parmi les plus précieuses de la collection. L’exposition en présente cent vingt, dont beaucoup n’ont jamais été montrées au public, tandis que le catalogue publie et reproduit l’intégralité du fonds français des16e et 17e siècles. Le musée abrite des chefs-d’œuvre de grands maîtres du dessin, comme Bellange, Callot, Vouet, La Hyre, Le Sueur ou Puget. Enrichi au fil du temps par des donateurs curieux et érudits, il a la chance de conserver aussi des feuilles rarissimes de dessinateurs encore très peu connus, comme Brandin, Mauperché, Le Pautre ou Francart. Quant à Boucher de Bourges, Plattemontagne, De Vuez, ou les Rouennais Saint-Igny et Jouvenet, ils y sont représentés par des ensembles importants où s’apprécient diverses facettes de leur œuvre. »

Retour sur la visite 🙂

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Lille Cassel Roubaix

Fin octobre, de retour à Lille 🙂

 

 

… et même un peu plus loin jusqu’à Cassel pour voir la dernière exposition au musée de Flandre « Entre Rubens et van Dyck, Gaspar de Crayer ».

Quelques visuels :
Gaspar de Crayer Cardinal-Infante Ferdinand of Austria
Philippe IV d’Espagne avec son page
Philip IV  in Parade Armor
Job sur le tas de fumier
Portrait d’une dame éminente
Étude de la tête d’un jeune Maure
Le martyre de Sainte Catherine
Pietà avec les portraits de Henric van Dongelberghe, bourgmestre de Bruxelles, et de sa femme Adriana Borluut
Antoon van Dyck Portrait de Gaspard de Crayer
Rubens The Adoration of the Magi

Ci-dessous quelques œuvres du musée :

 

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