Pierre Soulages

« J’aime voir la collection mésopotamienne au Louvre. En regardant une statue, je ne connais pas l’homme qui l’a faite, ni la déesse, ni le roi à qui elle s’adresse et pourtant je ressens quelquechose. »

« Ma peinture est un espace de questionnement et de méditation où les sens qu’on lui prête peuvent venir se faire ou se défaire. […]Je ne demande rien au spectateur, je lui propose une peinture : il en est le libre et nécessaire interprète. »

« Quand je sais pourquoi j’aime une chose, je l’aime déjà un peu moins. L’oeuvre est intéressante dans la mesure où elle échappe à l’intention de son créateur et à l’explication du spectateur. »

Robert Fludd

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Méthodes de report d’un dessin

Papier calque enduit

« Après avoir retracé son dessin sur un papier calque transparent, on passe un jus de couleurs à l’huile (très diluées à l’essence) au verso de la feuille. Au bout de quelques minutes, on peut se servir de ce papier ainsi enduit de couleurs, comme une feuille de carbone ordinaire.
L’avantage de ce procédé c’est qu’il évite d’introduire dans les dessous un produit étranger à la peinture » source

Démonstration par David Gray

Technique du poncif

On peut utiliser du papier calque (pas trop fin) ; pour percer il est conseillé de procéder sur une surface souple telle que du feutre par exemple . On peut utiliser une grosse épingle et/ou cet outil utilisé par les couturières.

Feuille enduite de pigment en poudre (c’est cette méthode que j’utilise le plus souvent)

Sur un papier assez fin (type pelure ou papier de soie) je frotte doucement une face avec une « poupée » imprégnée de pigment ; on peut aussi passer le pigment avec une boule de coton hydrophile.

La feuille est intercalée entre le dessin et le support. Je fais le tracé au stylo bille fin.

Elle peut me servir ultérieurement ; j’en prépare à l’avance avec différents pigments selon les besoins …

Ou bien encore frotter directement du pigment au recto de la feuille dessinée (ou photocopiée) mais dans ce cas définitivement salie .

Afin d’éviter les déplacements en cours d’exécution, il est prudent de maintenir le dessin avec du scotch (de masquage par exemple).

Une autre méthode expérimentée récemment : le papier transfert non gras

Feuillets de l’album d’un jeune rapin

Nouvelle tirée du recueil  La peau de tigre de Théophile Gautier

« Les Feuillets de l’album d’un jeune rapin sont la confession d’un peintre qui, après beaucoup d’échecs et de déceptions, finit, avec humour, par être assez content de sa situation … »   source

 Version texte ici 

Un rapin : dans les ateliers de peinture , c’est un  jeune élève, apprenti peintre.
Au sens péjoratif : peintre sans talent et d’allure bohème . Source 

Faublas
Martyre de Saint Symphorien 
Les Quatre saisons François Boucher
Les Quatre parties du monde
Tu Marcellus eris  (Allusion aux paroles que Virgile (l’Enéide, VI, 883) met dans la bouche d’Anchise montrant à Enée, dans les Enfers, parmi les glorieux descendants de sa race, le jeune Marcellus, neveu d’Auguste et son héritier présomptif, qui mourut prématurément. Tu seras Marcellus! C’est une promesse du ciel qui ne se réalisera pas. source 
Apelles

Eau seconde :

sec

 

 

 

La lumière et les vernis…

1 La présentation et la perception de l’oeuvre ; leurs conséquences sur la restauration.

 » La peinture à l’huile possède la merveilleuse propriété de conduire la lumière dans les profondeurs des couches picturales. Les vernis traditionnels étaient formulés pour renforcer et compléter cet effet esthétique capital.
L’auteur passe en revue les erreurs qui faussent la perception des tableaux dans nos musées, comme l’emploi de vernis minces et incolores ou des vernis synthétiques qui bloquent le passage de la lumière.
Les qualités d’une œuvre à l’huile ne peuvent s’apprécier pleinement que si elle est placée sur un mur de couleur absorbante et sous un éclairage dirigé, assez chaud : c’est le contraire de la présentation moderne sur fonds clairs et sous un éclairage zénithal diffus, malheureusement pris pour idéal aujourd’hui.
L’auteur propose de prendre comme modèle les ateliers des artistes où sont réunis les meilleures conditions de présentation de leurs œuvres. » source

–>à lire ici

 Dossier SagaScience du CNRS –> La diffusion de la lumière

2 Le rôle pictural des vernis anciens et le principe de leur conservation .

« Une visite dans les salles du Louvre permet d’étudier plusieurs peintures possédant encore un vernis ancien et d’autres œuvres qui, après un nettoyage poussé, en sont dépourvues.
Pourquoi ces dernières apparaissent-elles aplaties, sans cette qualité de profondeur qui caractérise toujours les autres ? Pourquoi y voit-on surgir la matière peinte brute, telle que sur une palette, à la place des effets variés de tissus, de peau, d’air, traduits par le peintre ?
Les raisons sont à trouver dans la nature des vernis traditionnels : leurs caractéristiques optiques, leur épaisseur enrobante et leur léger jaunissement qui est l’évolution normale de leur teinte. Ils complètent une structure picturale classique qui sans eux ne fonctionne plus correctement. Ou même fonctionne à l’inverse des intensions artistiques du peintre lorsqu’on les a remplacés par des vernis incolores, ultra-minces et très souvent synthétiques. »

A la recherche de la peinture ancienne –> à lire ici.