Pile de Charlemagne

La « pile de Charlemagne » est, avant la Révolution française, l’étalon royal de poids. Elle a été fabriquée vers la fin du XVe siècle et tiendrait son nom d’une pile antérieure, disparue, élaborée du temps de Charlemagne. Sa masse totale est de 50 marcs et l’unité principale est la « livre poids-de-marc », qui vaut 2 marcs de cette pile, soit 489,5 g.

Un étalon pour les monnaies
À l’origine, cette pile est un étalon monétaire, servant aux ateliers régionaux ainsi qu’aux artisans travaillant l’or ou l’argent, aux orfèvres, joailliers, batteurs d’or et passementiers. C’est pourquoi elle a été conservée jusqu’à la fin du XVIIIe siècle à la Cour des Monnaies de Paris avant d’être transférée à l’Académie des sciences.

À la base du kilogramme
La pile de Charlemagne sert de base en 1767 pour calculer les étalons français et ceux des principales villes d’Europe. C’est à partir de sa masse que sera déterminée en 1792 l’unité de poids, le grave, devenu en 1795 le kilogramme provisoire, puis le kilogramme définitif en 1799. source

Cet objet est représenté dans le tableau de Quentin Metsys « Le peseur d’or et sa femme ». Pour info : aujourd’hui un excellent documentaire  diffusé sur Arte  décrypte les « petits secrets » de cette œuvre…

QM

Voici un autre tableau montrant la pile de Charlemagne  « Un orfèvre dans son atelier-St Éloi? » de Petrus Christus :

Christus_saint_eloi_orfèvre

 

 

Nature morte au citron d’après Maerten Boelema de Stomme

« Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage… » –> Quatre fois j’ai remis un support vierge sur mon chevalet pour venir à bout cette nature morte !!

La toute première version ne me satisfaisait pas du tout 🙁
Aussi après une cascade de ratages et autres tracas voici enfin l’ultime version :

Huile sur bois 36,5x45
Huile sur bois 36,5×45
détail
détail

L’original ci-dessous se trouve au musée des Beaux-Arts de Reims.

Nature morte au citron Boelema de Stomme, Musée des Beaux-Arts de Reims
Huile sur bois 44,8 x 38,9

« Boelema de Stomme, ou Boelsema de Stomme Maerten, est un peintre de natures mortes, qui vécut à Louvain au cours du 17e siècle. Cette œuvre est typique d’un courant de la production hollandaise de cette époque, désigné alors sous le nom de « petit banquet monochrome » : représentation, dans des coloris restreints et une facture lisse, de restes d’un repas frugal à connotation symbolique. L’homme est mortel et fragile comme l’écorce du citron que l’on pèle. »

Maerten Boelema de Stomme ((baptisé à Leeuwarden, le 17 Février, 1611 décédé à Haarlem, 1644) est un peintre de l’époque de l’âge d’or hollandais.
Son surnom « stomme » signifiant « stupide (ou silencieux) » lui vient de son handicap car il était muet. Il a été l’élève de Willem Claesz Heda de 1642 à 1644 date de sa mort : force est de constater que son habileté était grande compte-tenu du peu de temps de sa formation dont  on ne sait rien avant qu’il ne devienne élève-membre de la Guilde de St Luc à Haarlem… Il fera une vingtaine de natures mortes.

Still life with nautilus cup
Autres œuvres à voir   ici

Coincer la bulle !

Le saviez-vous ?
« L’expression vient de l’argot militaire et fait allusion à l’aboutissement du travail de mise en place de la plaque de certaines armes lourdes (mortier) dont l’horizontalité est vérifiée par un niveau dont la bulle doit être placée (coincée) entre deux repères (on a dit aussi : coincer la bulle entre les repères). Le mot s’est lexicalisé : la bulle, signifiant « temps de repos », d’où la construction plus récente : faire la bulle. »  source

Étude pour un projet de tableau à l’huile…

Graphite sur papier 45x30
Graphite sur papier 45×30
lentille de paysagiste, lentille optique

Lentille de paysagiste

ou dite « œil de vieux » qui se compose d‘une lentille biconcave.
Quand l’artiste vise à travers cette lentille, il voit les objets réduits dans un espace visuel plus large –> effet de recul

Lentille divergente (concave) : diminue la taille quand on regarde à travers (contraire de la loupe)

Ci-dessous un modèle ancien monté en serre-tête avec l’aimable autorisation de la Librairie Alain Brieux

N.B : ne pas confondre avec la fenêtre de visée (ou viseur) quadrillée ou pas, souvent appelée à tort « lentille de paysagiste » 😉

Pourquoi « œil de vieux » ?

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