Archives de catégorie : Histoire de l’art

Un hanap

Musée_historique_de_Strasbourg-Hanap-1737

Grand vase en métal monté sur un pied et muni d’un couvercle, dont on se servait autrefois pour boire. source

« Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap ! » (Cyrano de Bergerac, tirade des nez).

Le hanap était plutôt utilisé pour boire et non pour servir la boisson–> aiguière : il semble malgré tout que certains modèles aient été « reconvertis » en cruche ou pichet !

Cette pièce d’orfèvrerie est très présente dans la peinture flamande et hollandaise : natures mortes (vanités) . Elle est souvent en métal précieux comme le vermeil, l’or, l’argent ou bien l’étain mais aussi en ivoire ou en cristal comme ci-dessous en bas à gauche du tableau de Metsys.

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Quentin Metsys

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Pile de Charlemagne

La « pile de Charlemagne » est, avant la Révolution française, l’étalon royal de poids. Elle a été fabriquée vers la fin du XVe siècle et tiendrait son nom d’une pile antérieure, disparue, élaborée du temps de Charlemagne. Sa masse totale est de 50 marcs et l’unité principale est la « livre poids-de-marc », qui vaut 2 marcs de cette pile, soit 489,5 g.

Un étalon pour les monnaies
À l’origine, cette pile est un étalon monétaire, servant aux ateliers régionaux ainsi qu’aux artisans travaillant l’or ou l’argent, aux orfèvres, joailliers, batteurs d’or et passementiers. C’est pourquoi elle a été conservée jusqu’à la fin du XVIIIe siècle à la Cour des Monnaies de Paris avant d’être transférée à l’Académie des sciences.

À la base du kilogramme
La pile de Charlemagne sert de base en 1767 pour calculer les étalons français et ceux des principales villes d’Europe. C’est à partir de sa masse que sera déterminée en 1792 l’unité de poids, le grave, devenu en 1795 le kilogramme provisoire, puis le kilogramme définitif en 1799. source

Cet objet est représenté dans le tableau de Quentin Metsys « Le peseur d’or et sa femme ». Pour info : aujourd’hui un excellent documentaire  diffusé sur Arte  décrypte les « petits secrets » de cette œuvre…

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Voici un autre tableau montrant la pile de Charlemagne  « Un orfèvre dans son atelier-St Éloi? » de Petrus Christus :

Christus_saint_eloi_orfèvre

 

 

Nature morte au citron d’après Maerten Boelema de Stomme

« Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage… » –> Quatre fois j’ai remis un support vierge sur mon chevalet pour venir à bout cette nature morte !!

La toute première version ne me satisfaisait pas du tout 🙁
Aussi après une cascade de ratages et autres tracas voici enfin l’ultime version :

Huile sur bois 36,5x45
Huile sur bois 36,5×45
détail
détail

L’original ci-dessous se trouve au musée des Beaux-Arts de Reims.

Nature morte au citron Boelema de Stomme, Musée des Beaux-Arts de Reims
Huile sur bois 44,8 x 38,9

« Boelema de Stomme, ou Boelsema de Stomme Maerten, est un peintre de natures mortes, qui vécut à Louvain au cours du 17e siècle. Cette œuvre est typique d’un courant de la production hollandaise de cette époque, désigné alors sous le nom de « petit banquet monochrome » : représentation, dans des coloris restreints et une facture lisse, de restes d’un repas frugal à connotation symbolique. L’homme est mortel et fragile comme l’écorce du citron que l’on pèle. »

Maerten Boelema de Stomme ((baptisé à Leeuwarden, le 17 Février, 1611 décédé à Haarlem, 1644) est un peintre de l’époque de l’âge d’or hollandais.
Son surnom « stomme » signifiant « stupide (ou silencieux) » lui vient de son handicap car il était muet. Il a été l’élève de Willem Claesz Heda de 1642 à 1644 date de sa mort : force est de constater que son habileté était grande compte-tenu du peu de temps de sa formation dont  on ne sait rien avant qu’il ne devienne élève-membre de la Guilde de St Luc à Haarlem… Il fera une vingtaine de natures mortes.

Still life with nautilus cup
Autres œuvres à voir   ici

Jean-François Millet

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La collection du musée d’Orsay conservée au département des Arts graphiques du musée du Louvre, est le plus important fonds de dessins existant de Jean-François Millet (près de six cent oeuvres).
Oeuvres sur Google Art project
Jean-François Millet sur Athenaeum

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