Archives de catégorie : Le saviez-vous ?

Antoine Borel,dessin,Le Bernin,

Gian Lorenzo Bernini, dit Le Bernin

Il y a quelques mois, au cours de mes flâneries sur la « toile », un dessin a retenu mon attention mais, comme souvent hélas, je ne pense pas à noter son emplacement d’origine 🙁

Aujourd’hui,  je le retrouve enfin dans les collections numérisées de la Bibliothèque numérique de l’INHA 🙂
Il s’agit d’une copie faite par Antoine Borel d’après un tableau de la Galerie des Ducs d’Orléans.

Antoine Borel,dessin,Le Bernin,
Pierre noire, mine de plomb, encre noire et lavis 34×43 cm

La curiosité me pousse à en savoir plus : le titre indiqué sur le dessin est « La méditation« . Je décide de me mettre en quête dudit tableau sans aucune indication supplémentaire pour m’aider …Après moult méandres et de recoupements, je trouve dans un des catalogues « Description des tableaux du Palais Royal« un texte qui semble bien correspondre au sujet. Cette fois, le titre devient « Un étudiant » et le peintre serait de Jean Laurent Bernin (on s’étonnera de la date de décès du peintre en 1640!)

INHA,Palais Royal,Le Bernin,

edit : autre description (avec cette fois la bonne date de décès)

Voilà, j’ai un titre, un peintre mais toujours pas d’œuvre à voir sauf peut-être celle-ci mais …est-elle de la main du maître ou de son entourage ??

Le Bernin, Saint Jean
Saint Jean lisant

 

 

La contre-épreuve

En 2013, j’avais réalisé une copie d’après Hubert Robert dont j’avais trouvé le dessin dans un livre sous le titre « Bord de la Marne »…!!

Je découvre récemment  la contre-épreuve sous le titre « Couple de pêcheurs et promeneurs sur le bord d’une rivière » :

Hubert Robert,sanguine,pëcheurs, promeneurs, rivière
Contre-épreuve

Voici une belle occasion de rapporter ici  la « Place de la contre-épreuve dans le travail d’Hubert Robert

Après avoir achevé un dessin, Hubert Robert en tirait immédiatement une contre-épreuve pour une utilité future. Selon Sarah Catala, «les échanges de contre-épreuves fréquents entre pensionnaires de l’Académie de France à Rome, ajoutés à l’usage de donner à son mécène les dessins illustrant les sites prestigieux visités lors de voyages explique cette pratique. La réplique inversée, conservée en atelier, permet de fixer le souvenir d’une sanguine destinée à la vente ou d’être rehaussée d’encre pour être vendue à son tour. »
Une source inépuisable d’inspiration
La technique de la contre-épreuve permet de garder trace d’une sanguine vendue ou offerte. Gardées en atelier durant plusieurs années, copiées en partie ou en totalité, les contre -épreuves inspirent fréquemment de nouvelles compositions. » source

Le style troubadour en peinture

Le terme de « troubadour » a été utilisé vers 1880 pour qualifier (et s’en moquer) des peintures du début du XIXe siècle illustrant un Moyen Âge doucereux et mythique, plus proche des contes de fées que de la réalité historique. Ensuite, par extension, ce terme fut attribué à des œuvres diverses (sculptures, mobilier, objets, tapisseries…), le dénominateur commun étant le goût pour le Moyen Âge.
Sous ce terme de troubadour, comme l’a souligné l’exposition pionnière organisée au musée de Bourg-en-Bresse en 1971, Le Style troubadour, on a fini par réunir des ensembles hétéroclites et, en ce qui concerne la peinture, trois générations d’artistes. Source

Pour info : Monastère de Brou à Bourg-en-Bresse
Lire aussi—>Introduction à la visite du monument

 

Raffael et La Fornarina Jean-Auguste-Dominique INGRES

« La place de la peinture troubadour dans l’œuvre d’Ingres
Entre 1813 et 1819, Ingres réalise une trentaine d’œuvres (peintures et dessins) qui relèvent de ce que l’on nomme la « peinture troubadour ». Par la suite, il reprend souvent les mêmes sujets en introduisant chaque fois des variantes : ainsi il existe sept versions de Paolo et Francesca et cinq versions de Raphaël et la Fornarina réalisée entre 1813 et 1846. La pratique de l’auto citation ainsi que la reprise des mêmes sujets avec quelques variantes sont des procédés qui caractérisent l’art d’Ingres et on les rencontre dans toutes ses œuvres.

Trois thèmes dominent :
La vie des peintres avec notamment celle de son peintre favori Raphaël
La vie des monarques par exemple celle d’Henri IV
Le Moyen Age et l’inspiration littéraire avec Paolo et Francesca » source

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Le Tjasker et les champs de blanchiment près de Haarlem

Un tout petit moulin… au ras du sol !

tjasker, champ de blanchiment, Jacob van Ruisdael, moulin à vent, Haarlem,pays-bas,polders,asséchement marécage

tjasker, champ de blanchiment, Jacob van Ruisdael, moulin à vent, Haarlem,pays-bas,polders,asséchement marécage

 

J’ai relevé ce détail sur une œuvre de Jacob van Ruisdael intitulée « Vue de Haarlem avec  champs de blanchiment  » ici :

tjasker, champ de blanchiment, Jacob van Ruisdael, moulin à vent, Haarlem,pays-bas,polders,asséchement marécage
55,5 x 62

ou sur cette autre là :

tjasker, champ de blanchiment, Jacob van Ruisdael, moulin à vent, Haarlem,pays-bas,polders,asséchement marécage
38 x 43

Le tjasker représente la forme la plus simple du moulin à vent. Il est utilisé aux Pays-Bas, d’où il est originaire et utilisé depuis le XVIe siècle, exclusivement pour pomper l’eau. Il se compose d’un arbre incliné portant les ailes, reposant sur un pilier central, et prolongé vers le bas d’une vis d’Archimède. L’eau est élevée à une faible hauteur, mais suffisante pour permettre son évacuation. Il n’y a pas de dispositif d’orientation, le moulin est simplement orienté manuellement vers les vents dominants. Aujourd’hui remplacé par des pompes motorisées, il en subsiste encore environ 25 aux Pays-Bas, dont 11 en Frise, et quelques exemplaires en Allemagne. source

tjasker, champ de blanchiment, Jacob van Ruisdael, moulin à vent, Haarlem,pays-bas,polders,asséchement marécage,Frise

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tjasker

Et pour info: Pourquoi l’herbe blanchit la fibre végétale ?

 

Rectangle d’harmonie (suite)

Un commentaire récent sur le premier article consacré au rectangle harmonieux, m’a donné envie de faire à nouveau quelques recherches …

Voici un passage, consacré à l’emploi des consonances musicales, tiré de « La géométrie secrète des peintres », un ouvrage complexe mais passionnant dont je lis les chapitres à doses homéopathiques 🙂

Harmonie…musicale !! Encore des mathématiques : oui, mais…

Comme au Moyen Âge on les rattache à Pythagore à travers le Timée de Platon, et on cherche en elles le sens secret de l’univers ; mais leur connaissance est devenue beaucoup plus précise ; et surtout il ne s’agit pas des mêmes mathématiques.
Au Moyen Âge, toutes les recherches se faisaient à la pointe du compas. Cela permettait l’emploi courant des quantités incommensurables, et en particulier, de la proportion d’or : travail de géométrie pratique, conforme à des procédés, à des trucs d’atelier qu’embellissait une mystique, mais travail d’artisan malgré tout. La génération de l’humanisme
(dont Leon Battista Alberti pour l’architecture et Piero della Francesca pour la peinture) se plonge au contraire dans les livres. […]
Le résultat, c’est d’abord la précision, les idées claires, les calculs exacts sur les nombres ; et par là une désaffection grandissante pour les tracés au compas qu’on ne peut calculer, tandis que croît le goût des rapports simples et mesurables : c’est le désir de rattacher les arts plastiques à l’art majeur qu’est la musique par l’emploi des rapports musicaux. […]

 Alberti explique que les intervalles musicaux agréables à l’oreille, l’octave, la quinte et la quarte correspondent à la division d’une corde en 2, en 3 ou en 4 (1/2, 2/3, 3/4). Ces proportions qu’on appelle à l’époque diapason, diapente, et diatessaron, serviront aussi de base aux arts plastiques, et d’abord à l’architecture. […]

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