Fabricant de vernis, encyclopédie Panckoucke, Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, Diderot et D'Alembert

Le marchand de couleurs

…ou la boutique de l’épicier !

On appelle à Paris le corps des épiciers, ceux des six corps de marchands où se fait le commerce des drogues, et autres marchandises comprises sous le nom d’épicerie : il est le second des six corps, et a rang après celui de la draperie. Source 

Les six corps de marchands : drapiers/épiciers/merciers/fourreurs/bonnetiers/orfèvres
Le corps d’épicerie : apothicaires/droguistes/confituriers /ciriers/ ciergiers

Corps des épiciers,Fabricant de vernis, encyclopédie Panckoucke, Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, Diderot et D'Alembert

Cette planche (répertoriée sous le nom Peinture en bâtimens ou encore Fabricant de vernis pour les bâtimens, meubles, voitures…) fait partie du quatrième tome du recueil de planches de Encyclopédie méthodique, dite « Encyclopédie Panckoucke .

Robert Bénard  : spécialisé dans la technique du burin, il est principalement renommé pour avoir fourni une quantité importante de planches à l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, à partir de 1754 (vol. IV). Il dirige la gravure de la Suite du recueil de planches sur les sciences, les arts libéraux et les arts mécaniques (Planches, Supplément, 1777), travaille à à l’édition de Genève de l’Encyclopédie, dont il dirige aussi la gravure, et à celle de l’Encyclopédie méthodique. Il travaille également pour l’Académie des Sciences, notamment pour les Descriptions des Arts et Métiers. source

C’est donc à la boutique de l’épicier que l’artiste pouvait se procurer ses couleurs, vernis, toiles et autres fournitures dont il avait besoin pour exercer son art.

L’Encyclopédie méthodique, dite « Panckoucke » fut publiée par Charles-Joseph Panckoucke puis par sa veuve et son gendre entre 1782 et 1832, et fut l’œuvre d’une centaine d’auteurs. Elle compte plus de 200 volumes.
À la différence de l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers de Diderot et d’Alembert, dont les articles sont présentés par ordre alphabétique, les connaissances humaines y sont réparties en 27 disciplines, chacune faisant l’objet d’un dictionnaire spécialisé.source

 

Autres planches à regarder pour le plaisir : Recueil de planches, sur les sciences, les arts libéraux, et les arts méchaniques

Le retable de Tauberbischofsheim : description de la Crucifixion par Huysmans

retable de Tauberbischofsheim,

À lire (ou relire) la description de la Crucifixion du  retable de Tauberbischofsheim dans un roman de Joris-Karl Huysmans intitulé « Là -Bas ».

L’ouvrage à consulter ici ou encore

Extrait à écouter ici (de 13:00 jusqu’à 23:40) et/ou à lire ci-dessous :

« C’était en Allemagne, devant une crucifixion de Mathaeus Grünewald.
Et il frissonna dans son fauteuil et ferma presque douloureusement les yeux. Avec une extraordinaire lucidité, il revoyait ce tableau, là, devant lui, maintenant qu’il l’évoquait ; et ce cri d’admiration qu’il avait poussé, en entrant dans la petite salle du Musée de Cassel, il le hurlait mentalement encore, alors que, dans sa chambre, le Christ se dressait, formidable, sur sa croix, dont le tronc était traversé, en guise de bras, par une branche d’arbre mal écorcée qui se courbait, ainsi qu’un arc sous le poids du corps.

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Encollage à la colle de peau d’une toile brute

Une fois la toile de lin montée sur son châssis et parfaitement tendue, la méthode d’encollage à la colle de peau se fait traditionnellement à chaud au spalter (ou mieux au sabre à enduire) et à plat. Une spatule coudée inox à pâtisserie peut faire le job !

Pour un encollage régulier, il est conseillé de pratiquer l’application par zones carrées successives –> procédé de recouvrement dit « en damiers ».

Le geste doit être rapide, la couche fine et  il est préconisé d’éviter à tout prix (dixit Pierre Garcia ) que la colle ne passe de l’autre côté pour des questions d’irrégularité de tensions. Autant dire que c’ est quasi « mission impossible »… en tout cas, pour moi !!

Aussi, j’ai donc décidé de tester l’idée, un peu saugrenue voire contestable, selon laquelle il était possible d’étaler la colle sous sa forme gélifiée à température ambiante et en utilisant la chaleur des mains pour lisser…

Pour commencer, j’utilise une petite spatule en plastique pour étaler le plus régulièrement possible la colle de peau. Je procède  par petites zones successives  afin de garnir toute la surface puis je lisse très doucement l’ensemble avec la main bien à plat : dès le premier passage et après séchage, la toile est restée parfaitement tendue et je constate un petit scintillement régulier sur toute la surface qui (toujours d’après P.Garcia) montre que l’encollage a été correctement exécuté 🙂 🙂

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Montage d’une toile brute sur châssis

C’est l’ouvrage « Le métier du peintre »de Pierre Garcia qui  m’a principalement servi de guide cette fois encore.

Mais pour commencer, concernant la toile de lin brute :
– décatir ou pas ? Les avis sont partagés …les apprêts utilisés aujourd’hui diffèrent sans aucun doute de ceux d’autrefois.

La toile ne doit pas être décatie (apprêt enlevé par lavage ou autre), sinon elle deviendrait perméable et la colle passerait à travers la toile. Plier la toile de lin et la frapper au marteau sur le sol, pour la casser, sinon, la colle va fuser de partout.Claude Yvel

Fournitures :
 un morceau de toile de lin non décatie
baguettes chanfreinées pour châssis ou encore  ici
une agrafeuse manuelle
Pince à tendre
une paire de ciseaux

Un peu de couture !

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Les effigies des peintres célèbres des Pays-Bas.

Jérôme Cock commanda à Dominique Lampson, humaniste, poète et artiste brugeois d’illustrer par des poésies une série de portraits d’artistes des Pays-Bas. L’ouvrage sera publié en 1572, sous le titre original en latin de Pictorum aliquot celebrium Germaniae inferioris effigies. Ces gravures sont accompagnées de vers rédigés en latin, évoquant les œuvres principales de l’artiste dépeint, son mérite ou encore certains éléments de sa vie. Ces textes furent traduits en néerlandais dans Le grand livre des peintres de Karel van Mander, puis en français par Henri Hymans*. source

*Textes disponibles ici : vol1 et vol2

J’ai recopié quelques traductions  sous certains portraits comme sous celui de Jan van Scorel : « Je serai toujours vanté comme le premier qui démontra aux Belges que celui qui veut être peintre doit avoir vu Rome, usé mille pinceaux, beaucoup de couleur, et, en outre, avoir produit à cette école beaucoup d’œuvres dignes d’être louées, avant que de pouvoir être dignement qualifié artiste« 

Source des images  : celle de Jérôme Cock manquante provient du site de l’Institut Néerlandais.

Les effigies et autres portraits d’ artistes qui ont prospéré en Europe sont parfois associés à une de leurs œuvres.

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